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jacques ellul - Page 3

  • Radicalité : 20 penseurs vraiment critiques !...

    Les éditions L'échappée viennent de publier un recueil collectif coordonné par Cédric Biagini, Guillaume Carnino et Patrick Marcolini et intitulé Radicalité : 20 penseurs vraiment critiques. On y trouvera la présentation de l’œuvre d'auteurs comme Zygmunt Bauman, Jacques Ellul, Christopher Lash, Dany-Robert Dufour, Bernard Charbonneau, Pier Paolo Pasolini, Georges Orwell ou Jean-Claude Michéa... On trouve parmi les contributeurs des plumes comme celles de Charles Robin ou d'Olivier Rey.

     

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    " Notre époque a la critique qu’elle mérite. Les pensées des intellectuels contestataires convoqués par les médias, révérés à l’université, considérés comme subversifs dans le monde militant – de Gilles Deleuze à Alain Badiou en passant par Toni Negri – participent au déploiement du capitalisme avancé. En s’acharnant à détruire les modes de vie et de production traditionnels, en stigmatisant tout lien avec le passé, en exaltant la mobilité, les processus de modernisation incessants et la puissance libératrice des nouvelles technologies, cette fausse dissidence produit les mutations culturelles et sociales exigées par le marché. Percevoir le libéralisme comme un système foncièrement conservateur, rétrograde, autoritaire et répressif entretient le mythe d’une lutte entre les forces du progrès et celles du passé.

    A contrario, d’autres penseurs conçoivent le capitalisme comme un fait social total qui développe l’esprit de calcul, la rationalité instrumentale, la réification, l’instantanéité, le productivisme, la dérégulation des rapports humains, la destruction des savoir-faire, du lien social et de la nature, et l’aliénation par la marchandise et la technologie. Ce livre nous présente, de manière simple et pédagogique, les réflexions de vingt d’entre eux. Il nous fournit ainsi les armes intellectuelles pour ne pas servir le capitalisme en croyant le combattre, et pour en faire une critique qui soit vraiment radicale. "

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  • Contre le totalitarisme technicien...

    Les éditions Le passager clandestin publient cette semaine un essai de Serge Latouche intitulé Jacques Ellul contre le totalitarisme technicienPrincipal penseur français de la décroissance, Serge Latouche est l'auteur, notamment, du Pari de la décroissance (Fayard, 2006) et de Sortir de la société de consommation (Les liens qui libèrent, 2010). Il a aussi récemment publié aux éditions Les Liens qui Libèrent Bon pour la casse - les déraisons de l'obsolescence programmée.

     

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    " Jacques Ellul a, dès l’origine, été perçu par le mouvement de la décroissance comme l’un de ses principaux précurseurs. Sa critique de la démesure technicienne et son analyse du « totalitarisme technicien », comptent parmi les pièces maîtresses du projet, en l’alimentant aussi bien sur le plan théorique que sur celui des propositions concrètes.

    Jacques Ellul a dénoncé en maints endroits et avec la plus grande fermeté la démesure de la société occidentale, la croissance et le développement. Il a montré que la société économique de croissance ne réaliserait pas l’objectif de bonheur proclamé de la modernité, et que les évolutions de la technique étaient incompatibles avec les rythmes de l’homme et l’avenir du monde naturel.

    Cette relecture par Serge Latouche de la pensée de Jacques Ellul, rappelle aussi que la virulence de la critique sociale du maître bordelais s’accompagnait toutefois d’une conception minimale de l’action politique, définie comme dissidence individuelle. Lire Ellul à l’ère de l’anthropocène, c’est aussi rappeler, avec les objecteurs de croissance, que les temps sont désormais aux métamorphoses radicales."

     

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  • De la droite introuvable à la droite inavouable ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Aristide Leucate, cueilli sur le site Boulevard Voltaire et consacré à l'indispensable rénovation idéologique de la droite... Docteur en droit, Aristide Leucate est une des plumes de l'hedomadaire L'Action française 2000.

     

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    De la droite introuvable à la droite inavouable

    La publication, le 16 octobre, d’un sondage BVA nous apprenait que 66% des sympathisants de l’UMP souhaitaient voir François Fillon diriger l’UMP contre 33% qui lui préféreraient Jean-François Copé. La belle affaire ! Cette fausse querelle entre deux apparatchiks interchangeables accuse la vacuité des idées d’une droite qui ne veut pas s’avouer comme telle, parce qu’elle ne s’est tout simplement jamais trouvée.

    Historiquement, la droite doit davantage son existence au camp d’en face. Plus exactement, la droite occupe tragiquement la place laissée vacante par la mort du roi en 1793, la gauche préemptant la cause du peuple. Force est d’admettre que le clivage droite/gauche constitue la référence réflexe qui conditionne le positionnement des individus/électeurs dans la cité. Ce fait sociologique et psychologique condamne d’emblée le « ni droite/ni gauche », défendu, notamment, par le Front national, tout en demeurant, paradoxalement, le grand malentendu de la droite.

    Son caractère introuvable aujourd’hui est probablement dû à son absence d’épine dorsale. Au XIXe siècle, entre 1871 et 1938, celle-ci pouvait s’adosser aux deux piliers primordiaux de la société, l’Église et l’Armée, rendant ainsi inutile toute édification d’un corpus doctrinal. La droite s’est bâtie a posteriori, sur un certain nombre d’attitudes face à ces deux institutions qui lui ont conféré sa substance, mais aussi en récupérant des thématiques laissées en déshérence par la gauche, condamnant la droite à « finir les restes », à se comporter comme une poubelle de table idéologique.

    La condamnation pontificale du quotidien de L’Action française, en 1926, laissera des traces profondes dans le code génétique de la droite hexagonale. Si, pour la première fois, depuis Joseph de Maistre (providentialisme) et Maurice Barrès (culte du Moi), un courant de la droite se dotait d’un corpus doctrinal d’envergure — grâce à Charles Maurras —, son soutien historique lui faisait défaut ou, à tout le moins, n’était plus aussi inconditionnel qu’auparavant (déjà, en août 1910, les thèses du Sillon, organe d’un catholicisme social, feront l’objet d’une désapprobation du Pape Pie X).

    Entamant son chemin de Damas, au lendemain de la Libération, la droite sera, dès lors, en butte à la propagande « résistantialo-gaullo-communiste » qui achèvera de la discréditer, en en faisant l’exutoire commode et opportun des pires turpitudes et infamies d’une gauche largement compromise dans la Collaboration (même s’il y eut d’authentiques collaborationnistes au sein de la droite littéraire). Même la parenthèse gaullienne échouera à redonner ses lettres de noblesse à une droite de plus en plus nostalgique qui s’épuisait, vaillamment mais tragiquement, dans la défense d’un Empire français sénescent. En outre, la judéophobie récupérée à la gauche durant l’Affaire Dreyfus constituera une encombrante tunique de Nessus pour la droite.

    Ayant lu Gramsci, la gauche culturelle préparera l’avènement de la gauche électorale. Démonétisée doctrinalement, la gauche mettra de côté ses pères fondateurs (Leroux, Owen, Blanc, Sorel, Berth, Proudhon, Fourier, Bakounine), adaptera ses concepts (à commencer par celui de « socialisme » qui verra son glissement sémantique vers la « gauche ») et manifestera un attachement dogmatique, quasi-biblique, à la métaphysique du Progrès. La droite, en perdition idéologique, se fera peu à peu mithridatiser par le progressisme de la gauche, cœur atomique de l’individualisme libéral des Lumières, comme l’a brillamment montré Jean-Claude Michéa. Les deux versants culturels et économiques du libéralisme ont été respectivement investis par la gauche et la droite, au point, observe Michéa, que « le clivage droite/gauche (…), clé politique ultime des progrès constants de l’ordre capitaliste, permet (…) de placer en permanence les classes populaires devant une alternative impossible » (L’empire du moindre mal, Flammarion 2010). Dans sa crainte d’être prise en flagrant délit de « ringardisme » par une gauche convaincue de sa supériorité morale, la droite se lancera dans une surenchère permanente sur des sujets tels que le « mariage » homosexuel, le fédéralisme européen, l’antiracisme (tout à la fois « diversitaire » et métissé, l’oxymore, comme le ridicule en ce domaine, ne tuant plus), etc.

    Mais pour ne pas perdre pied politiquement, la droite se verra contrainte de faire écho aux angoisses et inquiétudes existentielles légitimes de son électorat en pillant éhontément le programme d’un FN qu’elle s’échine, nonobstant, à diaboliser tout en en blanchissant les idées sous le harnais d’un républicanisme vertueux. Las. Car, derrière une telle fébrilité de circonstance, pas l’once d’une idée, c’est-à-dire d’une critique ou d’une analyse radicale et métapolitique de la société.

    Quand la droite osera-t-elle, enfin, le solidarisme, l’antilibéralisme, le subsidiarisme, l’ethno-différencialisme, la décroissance, l’anti-égalitarisme, l’anti-technicisme, etc. ? A coup sûr, cela supposerait qu’elle rompe avec l’anti-intellectualisme lequel, a-t-elle toujours pensé à tort, la démarquait de la gauche. Avant de conquérir le pouvoir politique, la droite doit nécessairement conquérir les esprits, non plus avec Jacques Séguéla et Thierry Saussez, mais avec Jacques Ellul, Jean-Claude Michéa, Christopher Lasch, Antonio Gramsci, Aristote, Carl Schmitt, Michel Villey, Karl Marx, Rousseau, Althusius, Charles Maurras, Emmanuel Todd, Jules Monnerot, Alain de Benoist, et d’autres non moins innombrables et précieux, non pour les copier mais pour les éprouver dans une praxis.

    Aristide Leucate (Boulevard Voltaire, 23 octobre 2012)


     

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  • Le système technicien...

    Les éditions du Cherche Midi viennent de rééditer Le système technicien, un des ouvrages majeurs de Jacques Ellul. Philosophe, sociologue et théologien, l'auteur, décédé en 1994, peut être considéré, au travers de ses ouvrages de réflexion sur la technique, comme un des inspirateurs de la pensée écologiste en France. Il est aussi l'auteur d'un essai intitulé Propagandes, qui reste essentiel sur ce sujet.

     

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    "Cet essai, publié en 1977 dans la collection "Liberté de l'Esprit" de Raymond Aron et introuvable en librairie depuis longtemps, est la clef de voûte de sa trilogie (La Technique, Le Système technicien, Le Bluff technologique). Il est considéré comme son livre le plus abouti. La Technique, pour Ellul, est le facteur déterminant de la société. Plus que le politique et l'économie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, mais ambivalente. Elle s'auto-accroît en suivant sa propre logique. Elle piétine la démocratie. Elle épuise les ressources naturelles. Elle uniformise les civilisations. Elle a des effets imprévisibles. Elle rend l'avenir impensable. Grâce à l'informatique, la Technique a changé de nature : elle forme, à l'intérieur de la société, un "système technicien". L'informatique, en unifiant tous les sous-systèmes (téléphonique, aérien, de production et distribution d'énergie, etc.), lui a permis de devenir un tout organisé, lequel vit à l'intérieur de la société, la modèle, l'utilise, la transforme. Mais ce système, qui s'auto-engendre, est aveugle. Il ne sait pas où il va. Et il ne corrige pas ses propres erreurs. Un livre indispensable pour qui ne veut pas penser en rond."

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  • Révolution ou révoltes ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Christophe Bourseiller, cueilli sur son Antiblog,  qui souligne la difficulté qu'ont les ennemis du système à bâtir un projet révolutionnaire crédible.

    Christophe Bourseiller s'intéresse depuis de nombreuses années aux courants minoritaires et a écrit de nombreux essais sur l'extrême gauche, les situatinnistes et les droites radicales, notamment.

     

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    Existe-t-il toujours un projet révolutionnaire en France ?

    La question du projet révolutionnaire et de sa viabilité renvoie dès l’abord à l’horizon mystérieux et angoissant de la révolution. Qu’est-ce que la révolution, sinon l’absolu bouleversement , celui qui modifie la substance et non l'accident ? La révolution, c’est la destruction du système, la mise à mort du roi, du tsar, l’édification d’un monde radicalement nouveau.

    Ce coup de balai est-il encore envisageable, ou bien relève-t-il d’une mythologie désuète, surannée, caduque ?
    Dans un livre important, De la Révolution aux révoltes (1), Jacques Ellul observe que “ maintenant l’ère des révolutions est close ”.  La remarque pourrait choquer bien des tenants du Grand Soir. L’auteur estime en réalité que les divers surgissements de colère sociale ou politique ne remettent pas en cause la nature d’un système qui s’est imposé jusqu’à dominer la planète avec la force de l’évidence. Il y a certes des crises sociales de grande ampleur, des émeutes sanglantes, des guerres civiles. Jacques Ellul observe cependant que “ (...) cette société ne peut plus être véritablement mise en cause. Seulement ses apparences ”.

    En d’autres termes, les éruptions sociales conduisent, au minimum à des réformes, au maximum à des changements de dirigeants. La nature même du système n’est plus remise en cause. On l’a vu récemment en Tunisie ou en Egypte. Dans les deux cas, le système a tenu, tandis que les régimes se sont au mieux démocratisés.

    Alors même que la révolution, dans son extrême même, se voit ainsi bafouée, aux profit de révoltes canalisées, les mouvements politiques révolutionnaires connaissent, partout dans le monde, un regain d’influence.
    En France, les extrêmes gauches manifestent leur vitalité dans la rue, plus que dans les urnes. On les a vues participer activement l’automne dernier au mouvement contre la réforme des retraites. Elles sont sociologiquement implantées dans la population et bénéficient de bastions, locaux, régionaux, professionnels, syndicaux. Elles règnent sur une partie de l’économie sociale.

    En parallèle, la prolifération des partis populistes, qui témoignent de la dissémination des discours extrémistes, est l’un des faits majeurs de l’époque présente. Les populistes prétendent rassembler l’ensemble des “ ennemis du système ” , sous une bannière démagogique. Ils se développent dans toute l’Europe.

    Au même moment, on voit les crises sociales se multiplier : Guadeloupe, Grèce, Tunisie, Egypte... Autant d’éruptions populaires et de cris de colère.

    Tel est bien le paradoxe pointé par Jacques Ellul dès 1972. Nombreux sont aujourd’hui les porte-drapeaux de la révolution. Mais les “ mouvements sociaux ” ne menacent pas le système. Ils ne font que fragiliser les gouvernements. Ils provoquent des réformes. Ils contraignent les partenaires sociaux à des négociations.

    Comment en est-on arrivé à un tel état de fait ?
    L’absence de réel projet révolutionnaire tient sans doute à la question du renouvellement. Il existe dans les différents courants extrémistes des sensibilités modernistes et rénovatrices. Celles-ci interrogent le corpus idéologique. Comment présenter au XXIe siècle une alternative crédible au capitalisme, quand les expériences du XXè siècle ont généralement échoué dans le sang et les larmes ? Cette question cruciale n’est pas tranchée.
    En attendant, les forces révolutionnaires peinent à incarner une voie de salut. Il leur faut sans doute opérer en leur sein une révolution culturelle, seul préalable à la révolution sociale qu’elles appellent de leurs vœux.

    Christophe Bourseiller (Article publié dans Rue Saint-Guillaume n°163, juin 2011)

    1) Jacques Ellul, De la Révolution aux révoltes, édition originale, Calmann-Lévy, 1972, réédition aux Editions de la Table ronde, 2011, p. 498

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  • La cité à travers l'histoire...

    "Lorsque, dans des centres surpeuplés, les conditions d’habitat se détériorent tandis que le prix des loyers monte en flèche, lorsque le souci d’exploiter de lointains territoires l’emporte sur la recherche de l’harmonie interne, nous songeons inévitablement au déclin de Rome. Ainsi retrouvons-nous aujourd’hui les arènes, les immeubles de rapport, les exhibitions, les grands spectacles avec nos matchs de football, nos concours de beauté, le strip-tease rendu omniprésent par la publicité… Nous voyons se multiplier les salles de bains et les piscines, des autoroutes non moins coûteuses que les anciennes routes pavées, et des milliers d’objets éphémères et brillants, merveilles d’une technique collective, mis à la portée de toutes les convoitises. Ce sont les symptômes de la décadence : le renforcement d’un pouvoir amoral, l’amoindrissement de la vie."

     

    Les éditions Agone viennent de rééditer La cité à travers l'histoire, du philosophe et historien américain Lewis Mumford. Mort en 1990, ce penseur critique de la technique a influencé des intellectuels comme Herbert Marcuse ou Jacques Ellul.

     

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    "Qu’est-ce que la cité ? Comment a-t-elle commencé ? Quelles ont été les phases de son développement ? Est-elle destinée à disparaître, ou notre planète se transformera-t-elle en une immense ruche urbaine, ce qui serait, pour les villes individualisées, une autre façon de disparaître ? Les besoins qui conduisirent les hommes vers ce mode d’existence recevront-ils un jour les satisfactions qu’ont pu promettre autrefois Jérusalem, Athènes ou Florence ? Est-il encore possible de construire une cité permettant à l’homme de poursuivre un développement harmonieux ?
    Avant de penser un nouveau mode d’existence urbaine, il faut comprendre la nature historique de la cité et l’évolution de son rôle primitif. Nous serons mieux à même alors d’envisager les décisions qui nous incombent. Il nous appartient de diriger nos efforts vers l’accomplissement de la plus profonde valeur humaine ; ou sinon de subir l’automatisme des forces que nous avons déclenchées.
    Par l’analyse de la formation des regroupements urbains, ce classique fait apparaître les limites démographiques, technologiques et économiques au-delà desquelles la cité ne rend plus possible la survie d’une unité communautaire. Critique d’une organisation économique qui sacrifie le progrès de l’humanité au perfectionnement des machines, l’auteur revient au souci du bien public, à la recherche d’un équilibre écologique et à la coopération sociale comme base de notre milieu de vie."

     

     

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